JE M'ABONNE

Témoignages de Karine F. 34 ans,

Adjointe administrative au service « carrières et suivi juridique » de la direction des ressources humaines de la mairie de Lille.

Quel est votre parcours avant de passer le concours d'adjoint administratif de première classe ?

J'ai un BEPC et un niveau de première année de Deug de lettres modernes. Je suis entrée à la mairie de Lille en décembre 1999. D'abord en CES (contrat emploi solidarité) pour 28 heures par semaine, puis en CEC (contrat emploi consolidé) de 35 heures par semaine en 2000. En 2001, à la suite du départ en retraite d'une personne de mon bureau, j'ai été recrutée comme stagiaire sur un poste d'agent administratif (aujourd'hui appelé adjoint administratif de deuxième classe).

Vous avez été recrutée sans concours comme adjoint administratif de deuxième classe

J'ai passé une sorte de concours mais interne à la mairie de Lille, avec quelques épreuves : une dictée, des tests informatiques et un entretien avec la direction des ressources humaines.

Pourquoi avez-vous voulu passer le concours d'adjoint administratif de première classe ?

Pour gagner plus et pour pouvoir prétendre à plus de responsabilités. Et si je veux partir, ce sera toujours mieux. Les annonces demandent souvent des adjoints administratifs de première classe.

Qu'est-ce qui a changé concrètement une fois le concours obtenu ?

Un petit plus de 20€ sur le salaire. J'ai été nommée sur place, car je faisais déjà un travail d'adjoint administratif.

Avez-vous eu le concours du premier coup ?

Non, je l'ai passé quatre fois, à Lille et ailleurs dans le département du Nord. J'ai échoué deux fois à cause des maths puis une autre fois, malgré ma moyenne de 12,5 : il ne suffit pas d'avoir une moyenne correcte, il faut être le meilleur !

Comment l'avez-vous préparé ?

La première fois, je l'avais préparé avec la mairie avec une formation courte. Ensuite, j'ai fait la formation du CNFPT qui m'a plus aidée. Ma grosse difficulté, c'est les maths ! Il faut plus de 5 et en maths, j'avais toujours moins de 5. La première fois où j'ai passé le concours, c'était des maths traditionnelles. Puis c'est passé au tableau numérique… Je me suis entraînée sur des cas concrets en me chronométrant. Au CNFPT, j'ai aussi travaillé le Français. Il faut se remettre dans le bain de ce qu'on faisait au collège (les propositions subordonnées conjonctives, etc.). Le CNFPT nous donne des documents, des exercices à faire.
Pour l'épreuve informatique, j'avais bénéficié de formations avec la mairie. Je m'entraînais aussi au travail avec la documentation d'Excel.

Comment s'est passé le concours ?

Il y avait environ 2000 candidats. C'est un des concours les plus passés car il ne demande que le niveau troisième. La moitié des postes étaient proposés pour le concours interne, un tiers pour le concours externe et le reste pour le troisième concours.
Pour l'oral, on m'a interrogé sur mon parcours. Il fallait aussi apprendre du droit. Les premières fois où j'ai
passé le concours, il y avait du droit civil et du droit privé obligatoires. A l'épreuve informatique, il fallait utiliser Word, Excel ou internet. J'ai dû faire des tableaux avec Excel avec des sommes et des multiplications, et une vingtaine de tâches à accomplir.

En quoi consiste votre travail au quotidien ?

Mon service s'occupe du contrôle de légalité des arrêtés du personnel. Je les envoie à la Préfecture, puis au service paye et aux agents.

Comment envisagez-vous l'avenir ?

Dans mon service, nous allons passer à la gestion intégrée. On va s'occuper de toute la carrière du salarié, alors qu'avant on ne s'occupait que des temps partiels, des disponibilités. J'aurais des formations pour cela. C'est plus intéressant. Cela peut être lassant de faire toujours la même chose au bout d'un moment. Ensuite, j'aimerais passer le concours de rédacteur.