Conseiller formation en charge de l'ingénierie de la préparation des concours à la Délégation 1ère couronne du CNFPT.
Oui, la filière administrative est choisie depuis une dizaine d'années par un nombre de candidats très important. Certains concours ont des pré-requis en termes de diplômes ou une logique métier forte (comme la filière culturelle par exemple). Ce n'est pas le cas de la filière administrative, qui accueille tous les candidats.
Il y a un risque de glissement vers la surqualification. Ainsi au concours 2008 d'adjoint administratifdans la petite couronne parisienne, 38% des candidats étaient titulaires d'un diplôme de niveau bac. Cela signifie que des candidats qui auraient pu passer le concours de rédacteur s'inscrivent à celui d'adjoint...
C'est vrai que selon les départements, le nombre de candidats, de postes et donc le niveau de difficulté, n'est pas le même. Si un territoire a un nombre de postes faible, c'est moins intéressant d'y passer le concours. On peut passer le concours quelque part et faire valoir le concours dans un autre département. Il ne faut pas hésiter à aller voir ailleurs si on est mobile, et à consulter les rapports des jurys des centres de gestion. En 2006, 20,45% des candidats inscrits au concours en petite couronne parisienne étaient domiciliés en province et 16,6% en 2008.
Oui ! J'invite les candidats à les consulter. Cela permet de connaître le profil des candidats, une image des concurrents et leur niveau. Les rapports des présidents de jurys de concours sont publiés par certains centres de gestion, comme par exemple celui de la petite couronne consultable en cliquant sur http://www.cig929394.fr/concours/sePreparer.php, puis concours administratif et « rapports de jurys ».
La partie sur l'environnement territorial de l'oral obligatoire peut comporter des questions de droit et de finances publiques. On peut demander par exemple comment est voté le budget d'une collectivité. Mais le droit en tant que tel (droit public, droit de la famille et finances publiques ne fait plus partie des épreuves obligatoires de ce concours. C'est une épreuve facultative qui peut permettre d'obtenir des points supplémentaires, sans en perdre. En 2008 dans la petite couronne, 31% des candidats admissibles ont choisi cette épreuve et 42% d'entre eux ont obtenu des points supplémentaires. L'autre épreuve facultative est une épreuve écrite de langue étrangère. En 2008 dans la petite couronne, 36% des admissibles ont choisi cette épreuve et 56% ont obtenu des points supplémentaires.
Je leur conseillerais de bien se préparer en consultant les annales. Le formalisme de l'épreuve oblige à s'entraîner.
Les formations du CNFPT ne sont pour l'instant accessibles qu'aux agents de la fonction publique territoriale ayant un an d'ancienneté. On reçoit de nombreux appels de candidats externes à qui on ne peut pas répondre. Pourtant les formations du CNFPT sont efficaces. A la session 2008 du concours d'adjoint dans la petite couronne, près de 59% des candidats présents et préparés par le CNFPT ont été admis.
Quand on est externe, au sens où on ne travaille pas déjà dans la fonction publique territoriale, ce n'est pas forcément facile. Les communes sont inondées de demandes de candidats qui habitent dans la commune. Il y a assez peu de mobilité sur ce cadre d'emploi, ce qui est logique vu la rémunération. On peut avoir intérêt à prospecter les intercommunalités qui se développent.
Si on ne trouve pas de poste, il faut renouveler son inscription chaque année sur la liste d'aptitude et au bout de trois ans, on perd le bénéfice du concours.
Finalement, il vaut peut-être mieux trouver un poste d'adjoint administratif de deuxième classe et passer le concours ensuite. De plus, ils ont accès aux formations du CNFPT.
Pour ceux qui chercheront du travail après le concours, il faut se dire qu'ils partent dans une recherche d'emploi traditionnelle, avec structuration de cv, de lettre de motivation... Le concours est seulement un plus. Je leur conseille de très vite lancer leur démarche de recherche d'emploi. Si une personne reste deux ans sur la liste d'aptitude, les collectivités hésiteront à la recruter...